La transition écologique est sur toutes les lèvres. On en parle dans les médias, autour de la table, dans les entreprises, mais malgré cette prise de conscience grandissante, nombreux sont ceux qui hésitent encore à passer à l'action. Pourquoi ? Cet article se propose d’explorer les freins qui nous empêchent d’avancer vers un futur plus durable. On évoquera le fameux "triangle de l'inaction" ou encore la "courbe du changement", et on finira en beauté avec l'inspiration du colibri, ce petit oiseau qui nous rappelle que même la plus petite des actions peut faire une grande différence.
Les obstacles à la transition écologique : pourquoi est-ce si difficile ?
Les obstacles psychologiques : quand nos pensées nous freinent
Commençons par examiner pourquoi, malgré nos bonnes intentions, nous restons souvent coincés dans nos vieilles habitudes.
La distance psychologique : Imaginez que vous voyez une tempête au loin. Vous savez qu’elle arrive, mais elle est encore assez éloignée pour que vous vous disiez : "J’ai le temps." C’est un peu comme ça que nous percevons les problèmes écologiques. Ils semblent toujours un peu lointains, tant dans le temps que dans l’espace, ce qui fait que l’urgence ne nous paraît pas si pressante.
L’impuissance apprise : Ensuite, il y a ce sentiment d’impuissance. Vous vous dites : "À quoi bon ? Je suis juste une personne parmi des milliards. Que peut bien changer une seule action face à un problème aussi énorme ?" Cette pensée est un véritable frein, car elle nous pousse à croire que nos efforts individuels sont inutiles.
La rationalisation : Enfin, pour éviter de se sentir coupables de ne rien faire, nous rationalisons. "Ce n’est pas si grave", "D’autres feront le nécessaire", "Les gouvernements s’en occuperont, c’est leur rôle"... Ces justifications nous aident à nous sentir mieux dans notre immobilisme.
Ces trois éléments nous piègent et nous empêchent d’agir : en prendre conscience, c’est déjà un pas pour les surmonter. En tant que responsable de la RSE dans votre entreprise, être au fait de ces freins que rencontrent vos collaborateurs vous permet de mieux préparer le changement.
Les obstacles sociétaux : quand la culture et la société freinent le changement
Au-delà des freins psychologiques, notre société joue aussi un rôle. Nous vivons dans une culture de consommation, où l’abondance et le confort sont devenus des normes. Changer ces habitudes demande un effort collectif et une redéfinition des valeurs qui ne se fait pas du jour au lendemain.
Par exemple, dans un contexte professionnel, il est nécessaire d’inscrire ces valeurs écologiques et de sobriété dans votre culture d’entreprise pour les valoriser aux yeux de tous de manière visible : que celles et ceux qui font attention à trier, boire dans une gourde ou déjeuner dans une lunch box ne soient pas pointés du doigt comme les “relous de service” (on connaît trop ça) mais au contraire reconnus et mis en avant.
Les freins économiques et politiques : quand les intérêts en jeu complexifient la transition
Les aspects économiques et politiques ajoutent une couche de complexité. Les industries polluantes, soutenues par des lobbies puissants, résistent au changement. Les gouvernements, quant à eux, sont souvent tiraillés entre la nécessité de préserver l’emploi, maintenir la croissance économique, et celle de prendre des mesures écologiques contraignantes.
Pour ce qui est des entreprises, elles sont encore uniquement valorisées selon leurs résultats financiers, et trop peu selon des critères extra-financiers (mode de gouvernance, impacts environnementaux et sociaux, etc).
Résultat : les décisions tardent, et la transition est freinée.
La courbe du changement : un voyage émotionnel vers un futur plus durable
Comprendre la courbe du changement
La courbe du changement est un modèle qui illustre les différentes étapes émotionnelles par lesquelles nous passons lorsque nous faisons face à un changement. Ce modèle est particulièrement pertinent pour la transition écologique, car il nous montre pourquoi nous réagissons différemment à cette nécessité de transformation.
Le déni : Au début, beaucoup d'entre nous nient l’urgence du changement. "Ce n’est pas si grave", "Les choses vont s’améliorer d’elles-mêmes", "Je n’ai pas besoin de changer"… Autant de pensées qui nous rassurent, mais qui retardent notre passage à l’action.
La résistance : Ensuite vient la résistance. Ce moment où l'on se rend compte qu'il va vraiment falloir changer, et ça ne nous plaît pas du tout ! C’est une étape marquée par la peur, la colère, et parfois même la frustration. Cette résistance est normale, mais il est crucial de la surmonter pour avancer. Lorsque vous impulsez un changement dans votre entreprise, il faut s’attendre à cette phase de résistance et ne pas s’en inquiéter : elle est naturelle. Par contre, il est important de l’anticiper et de l’accompagner pour qu’elle se fasse le plus rapidement et sereinement possible.
L’exploration : Une fois la résistance dépassée, nous entrons dans une phase d’exploration. Nous commençons à nous informer, à essayer de nouvelles pratiques, et à envisager le changement sous un angle plus positif. C’est une période de découverte et d’expérimentation.
L’engagement : Enfin, l’engagement. À ce stade, nous avons adopté de nouvelles habitudes et le changement est devenu notre nouvelle norme. 💪 Nous sommes pleinement engagés dans la transition, et nous contribuons activement à un futur plus durable. Bravo ! Soyez tout de même vigilants : un retour en arrière est toujours possible, notamment quand un bouleversement extérieur parvient (exemples : le déménagement dans de nouveaux locaux, de nouveaux recrutements, etc)
Appliquer la courbe du changement à la transition écologique
En comprenant cette courbe, nous pouvons mieux naviguer à travers les défis de la transition écologique. Par exemple, savoir que la résistance est une étape normale peut nous encourager à persévérer. De même, il est essentiel de soutenir ceux qui sont en phase d'exploration, en leur offrant des conseils, des ressources, et des exemples inspirants.
Pour préparer le changement, on peut aussi s’appuyer sur la méthodologie des 8 étapes de la conduite du changement.
Les pionniers du changement : ces éclaireurs qui nous montrent la voie
Certains ont déjà franchi toutes les étapes de la courbe du changement et sont pleinement engagés dans la transition écologique. Ces pionniers jouent un rôle crucial : ils montrent que le changement est possible et servent de modèles à ceux qui sont encore dans les premières phases du processus. Ils sont la preuve vivante que chaque effort compte. Et si demain, c’était vous ? 😉
Chez Gobi, on sait l’importance de ces témoignages pour inspirer d’autres entreprises à agir et à s’équiper de produits réutilisables made in France. C’est pourquoi on demande à nos clients de partager leur projet et leurs résultats après chaque commande Gobi.
Faire sa part : la petite histoire du colibri
L'histoire du colibri : un petit oiseau qui fait la différence
Vous avez peut-être déjà entendu parler de l’histoire du colibri, popularisée par Pierre Rabhi. C’est l’histoire d’un petit oiseau qui, voyant sa forêt en feu, décide d’agir en transportant de l’eau avec son bec pour éteindre les flammes. Les autres animaux, voyant ses efforts, lui disent que c’est peine perdue. Mais le colibri, sans se décourager, répond simplement : "Je fais ma part".
Cette petite fable est une belle métaphore de l’action individuelle. Elle nous rappelle que, même si nos efforts peuvent sembler insignifiants, ils font partie d’un tout plus grand. Chaque geste compte, et ensemble, nous pouvons faire une réelle différence.
Ne pas attendre les autres : l'importance de l'action individuelle
Un des plus grands freins à la transition écologique est l’attente que d’autres agissent à notre place. "Les gouvernements devraient faire ceci", "Les grandes entreprises doivent changer cela", "Les autres devraient commencer avant moi"... Toutes ces pensées sont des excuses qui retardent le changement.
C’est le principe du triangle de l’inaction : un jeu de ping-pong géant où chacun, que ce soit les individus, les entreprises ou les gouvernements, se renvoie la balle pour éviter de prendre ses responsabilités face à la crise climatique. En gros, c'est toujours la faute des autres, jamais la nôtre ! Pour casser ce cercle vicieux, il faut que chacun prenne conscience de son pouvoir et décide de faire ce qui doit être fait, à son niveau, sans regarder ce que font les autres. Faire sa part - comme le colibri, et en être fier !
Car oui, il est important de se rappeler que nous avons tous un rôle à jouer. Ne pas attendre les autres, c’est prendre ses responsabilités et reconnaître que chaque action, aussi petite soit-elle, contribue au bien commun.
Surmonter la peur des réactions : oser faire bouger les choses
Changer ses habitudes pour adopter un mode de vie plus écologique peut parfois sembler difficile, surtout si l’on craint le jugement des autres. "Et si je passais pour un casse-pied ?", "Que vont penser mes collègues ?". Ces peurs sont naturelles, mais il est essentiel de les dépasser. Rappelez-vous que chaque changement commence par une minorité, et qu’en décidant d’agir, vous pouvez inspirer d’autres à vous suivre.
Si vous êtes à l’initiative du changement, par exemple en entreprise : rappelez-vous que ces peurs ont besoin d’être anticipées pour être limitées : c’est tout le rôle d’une bonne communication interne avant-pendant et post projet. La transition écologique s’inscrit dans le temps et la répétition des messages.
Le pouvoir de l'exemple : inspirer par l'action
Vos actions parlent plus fort que vos mots. En adoptant des pratiques écologiques, vous montrez l’exemple à ceux qui vous entourent. Et ça marche d’autant plus en entreprise, en l’appliquant à votre direction !
Que ce soit en compostant vos déchets, en réduisant votre consommation de plastique, en utilisant une gourde en verre ou en choisissant des modes de transport plus durables, chaque geste peut inspirer d’autres à faire de même. Le changement commence souvent par une seule personne qui ose être différente. Et lorsque notre mission en entreprise est d’inspirer le changement, ce sont des centaines d’autres que nous pouvons influencer positivement - tant dans leur vie professionnelle que personnelle !
Agir ensemble pour un futur désirable
L'importance de la communauté : l'unité fait la force
La transition écologique ne peut pas se faire seul-e. L’union fait la force, et c’est en se regroupant que nous pourrons réellement faire la différence. Rejoindre des associations, participer à des initiatives collectives, ou inciter votre entreprise à s’engager sont autant de moyens d’agir ensemble. La force du collectif est immense, et elle peut accélérer la transition en créant une dynamique positive.
Les réseaux de soutien : trouver du soutien pour avancer
Un des moyens les plus efficaces pour surmonter les freins à la transition écologique est de rejoindre ou créer des réseaux de soutien. Ces réseaux peuvent être des groupes de discussion, des communautés en ligne, ou des initiatives locales. Ils permettent de partager des idées, de s’encourager mutuellement, et de maintenir la motivation sur le long terme. On vous recommande makesense en tant que citoyen, et Les Collectifs pour les salariés en entreprise.
Le moment d'agir, c'est maintenant
La transition écologique est une nécessité. Certes, les obstacles sont nombreux, mais ils ne sont pas insurmontables. Les biais cognitifs et sociaux et la courbe du changement nous aident à comprendre pourquoi nous hésitons parfois à agir. Mais il est essentiel de ne pas se laisser paralyser par ces freins.
L’histoire du colibri nous enseigne que chaque petite action compte. Ne laissons pas la peur des réactions ou l’attente des autres nous retenir.
Faisons chacun notre part pour la planète 💪
Ensemble, en nous soutenant les uns les autres, en restant ouverts à l’innovation et en montrant l’exemple, nous pouvons surmonter les freins à la transition écologique. Alors oui, le meilleur moment d’agir sera toujours ici et maintenant : allez-y !